Jeunes

LIFT offre aux jeunes qui le souhaitent la possibilité d’explorer activement le monde du travail, cela les prépare aux exigences de la formation professionnelle et augmente leur chance de trouver une place d’apprentissage.

Moi c’est Léa. J’ai 14 ans. Pour plus tard, le métier d’architecte m’intéresse beaucoup. J’habite aux Moulins, je suis une fille souriante, sportive, travailleuse et précise dans ce que j’entreprends.

LIFT m’a apporté de l’assurance et de la confiance en moi et m’aide à avancer pour mon futur au niveau professionnel comme privé ! C’est aussi ça LIFT, se fixer des objectifs et les atteindre avec l’aide d’une super équipe soudée et de confiance !

En dehors de ça, je lis beaucoup et aime étudier. Je ne sais pas si les études me conviendraient. En faisant un stage comme infirmière à l’Hôpital du Pays-d’Enhaut, j’ai pu me rendre compte du métier et je sais qu’il ne me plairait pas. Le métier est trop remplacé par l’informatique.

J’en ai aussi fait un, en tant qu’architecte chez ChaletBau Matti à Gstaad et cela m’a particulièrement plu. J’aimerais beaucoup aussi voir le métier de décoratrice d’intérieur ou comme designer afin d’essayer les différents types de métier autour de l’architecture. Et j’espère que grâce à ça plus tard, je pourrais faire ce qu’il me plait.

(Source: LIFT Pays d’Enhaut)

J’avais reçu une information à l’école concernant le projet LIFT l’année dernière, je n’avais pas compris ce que c’était et, c’est en discutant avec mon papa qu’on a demandé une entrevue à M. Monney (resp. avec M. Terrapon du projet LIFT au CO d’Estavayer) pour comprendre ce projet.

C’est en signant la convention de participation à LIFT que j’ai compris que je m’engageais au minimum pour deux ans et que ça m’aiderait au travers des stages à mettre un pied dans le monde du travail et aussi à apprendre ce qu’est un CV et une lettre de motivation, à savoir téléphoner, se présenter, etc. En plus je pourrais partager tout ça avec d’autres élèves. Mais je crois que le plus important, c’est que je prenne confiance en moi, que je m’ouvre aux autres et bien sûr que je trouve ma voie pour mon futur professionnel.

Maintenant cela fait une année et demie que je participe au projet LIFT, j’ai pu travailler dans deux entreprises différentes. Là, je viens de commencer une nouvelle place de stage au home Les Mouettes à Estavayer-le-Lac. J’ai beaucoup apprécié le contact avec les personnes âgées et j’aime beaucoup les aider dans leur quotidien. Je crois que c’est un domaine qui me plaît beaucoup, car j’ai l’impression d’être serviable.

Au début, j’étais super timide et c’était difficile de parler à des adultes autres que ma famille et les enseignants, mais les rencontres avec les responsables, les patrons, les chefs m’aident à m’ouvrir. Les petites tâches que je dois assumer me permettent de me responsabiliser.

Shayna Salzgerber aime dire les choses franchement. Elle trouve injuste que les élèves n’ayant pas de bonnes notes n’obtiennent pas de place d’apprentissage. Car eux aussi peuvent travailler très bien. Tout comme elle.

© Daniela Kienzler

C’était une évidence, avant qu’elle n’arrive en 9ème HarmoS, elle avait entendu parler de LIFT et savait qu’elle voulait y participer. À l’époque, elle avait des difficultés en allemand, surtout pour l’écrit, et en mathématiques ; elle avait rejoint une classe de soutien.

Aujourd’hui, Shayna est assise à la table ronde de sa classe, avec un regard confiant et raconte son histoire de façon détendue. Avant LIFT, cela aurait été différent. D’abord elle a travaillé dans une épicerie, puis chez un fleuriste, toujours pendant trois heures le jeudi après-midi. Ranger les produits laitiers, jongler avec les livraisons tardives, gérer la pression du temps, faire des bouquets de fleurs, décorer le magasin, telles étaient les tâches qu’elle réalisait. Les retours des professionnels aux parents relevaient tous qu’elle était concentrée et travaillait très bien. Elle sait maintenant ce qui l’attend après l’école.

Le but devant les yeux
«Je veux faire quelque chose de créatif, quelque chose avec mes mains», elle en est sûre. Elle aime coudre et envisage de faire l’école de couture à Kreuzlingen. L’examen d’entrée aura lieu pendant le 2ème semestre de la 11ème HarmoS. Si elle ne le réussit pas du premier coup, elle fera une année scolaire supplémentaire et se présentera une deuxième fois à l’examen où elle saura ce qui l’attend.

Pouvoir montrer ce que l’on sait faire
Shayna sait que ce ne sont pas seulement les élèves forts qui sont capables. Il ne serait pas juste qu’avec leurs bonnes notes, on les préfère partout et qu’ils trouvent plus facilement une place d’apprentissage. Elle pense que chaque personne sait faire des choses et peut aussi obtenir des résultats. «Il faut surtout vraiment le vouloir». Le pas le plus important est alors de se présenter au travail. C’est ainsi que les élèves plus faibles peuvent montrer ce qu’ils ou elles savent faire.

Cet été, elle fera un stage «découverte» – deux jours par semaine chez le fleuriste, tout en rêvant toujours de l’école de couture. «Tout commence avec de petit pas. E si cela ne fonctionne pas du premier coup, il faut essayer à nouveau.»

Je m’appelle Emilie. J’ai fais un stage avec LIFT chez Chaletbau Matti. Le stage m’a aidée à me décider sur quelle voie je veux me diriger pour mon avenir professionnel.

LIFT m’a aidée à prendre confiance en moi et m’a appris à travailler sur moi-même. Par exemple, je ne dois pas avoir de préjuger sur les autres et ouvrir la conversation sur les problèmes. J’ai constaté que la communication est très importante.

J’aimerais faire comme métier, employé de commerce et ensuite faire la HEP afin de pouvoir devenir enseignante dans les classes première et deuxième Harmos. Pourquoi ces années-là? Parce que j’adore m’occuper des enfants.

Ma passion dans la vie c’est la danse Hip-Hop. Ce qui me plait dans cette danse c’est que ça me détend après l’école. J’aime aussi beaucoup l’Espagne et j’adore voyager.

(Source: LIFT Pays d’Enhaut)

Si l’un des objectifs du projet LIFT est de créer un pont entre le monde scolaire et celui du travail, il arrive que ce pont conduise les jeunes et les entreprises qui les accompagnent plus loin qu’ils ne l’avaient initialement imaginé. L’histoire de Joana est un bel exemple.

En effet, si cette jeune fille effectue un apprentissage d’employée de commerce au sein de l’agence de graphisme Konsept à Lausanne, ce n’est pas tout à fait un hasard. Bien avant de l’engager comme apprentie, l’entreprise l’avait accueillie dans le cadre du projet LIFT de janvier à mai 2014. A cette époque Joana avait 14 ans : « J’ai commencé le projet avec l’aide de mon prof et le soutien de ma famille. » Comme le prévoit LIFT, elle a, durant plusieurs mois, consacré ses mercredis après-midi à la découverte du monde du travail. Outre le travail de bureau chez Konsept, elle a aussi pu découvrir les métiers de la vente dans une autre entreprise partenaire. Une période où l’écolière se cherche encore beaucoup : « Avant d’aller en PTH chez Konsept, j’ai fait un autre stage dans une bijouterie, mais cela ne m’a pas beaucoup plu. J’ai parlé avec mon prof pour trouver d’autres options. »

A l’issue de son parcours scolaire, Joana, malgré ses recherches, ne trouve pas immédiatement la solution de formation, elle bénéficiera alors d’une mesure de transition. Elle témoigne : « Après l’école c’était très difficile de trouver une place d’apprentissage. J’étais dans une structure qui soutient des élèves qui n’en ont rien trouvé. Il était obligatoire de faire un stage, et j’ai toute suite pensé à Konsept où j’avais fait ma PTH. Et, après le stage, je suis restée ! » En effet, la volonté et la persévérance de la jeune femme ont convaincu le patron de l’entreprise de devenir formateur et de l’engager comme apprentie.

Et Joana de conclure : « Jamais, je n’aurais pensé et voulu travailler dans un bureau, mais aujourd’hui je suis contente d’être ici. Cela me correspond, j’aime les chiffres, le contact avec les clients. »