Déclarations
«L’intégration des jeunes, c’est l’affaire de tous ! Le projet LIFT a le mérite d’avoir permis ce trait d’union entre l’école et les entreprises, alors pourquoi s’en priver ? Donnons la chance à cette jeunesse de participer au monde économique de demain, LIFT est là pour nous y aider !»
Pascal Foschia
Chef du service de la formation professionnelle
Fédération vaudoise des entrepreneurs FVE
Je suis pour des solutions pratiques, qui motivent les jeunes et leur apportent de la reconnaissance. En tant que l’un des premiers parrains du projet, je suis convaincu que LIFT fait de la prévention intelligente et diminue le chômage des jeunes.
Lorsque Mario von Cranach m’a appelé il y a plus de 10 ans au secrétariat d’État à l’économie, je lui ai dit tout de suite qu’il fallait être tenace. À l’époque, il cherchait des fonds pour réaliser sa vision – le projet LIFT destiné aux jeunes. C’est précisément à ce moment-là que beaucoup trop de bonnes idées échouent. Mais il a persévéré.
J’ai donc tenu ma promesse: le SECO a soutenu LIFT financièrement. Même si je ne pouvais promettre qu’une contribution symbolique, il était important de montrer l’intérêt du SECO. Il s’agissait de faire un geste, motivant ainsi d’autres donateurs et donnant l’envie de s’engager aussi.
Il est nécessaire de convaincre
Je me souviens d’un séminaire à Lausanne avec des directeurs d’écoles, des enseignants, des autorités du marché du travail et d’autres partenaires possibles. Le sujet était le développement de LIFT en Suisse romande. Après avoir expliqué les avantages de LIFT, les participants m’ont bombardé de questions: Qui fait quoi ? Quel jour est le meilleur pour les prestations de travail des élèves ? Qu’en est-il de l’assurance accident ? Et de la loi sur le travail? Au début, je devais faire des efforts pour convaincre. Beaucoup de personnes étaient sceptiques. J’ai donc demandé : est-ce que vous seriez prêts à participer s’il n’y avait que des avantages?
Et c’est justement là le point capital : à mon avis, il n’y a effectivement que des avantages; les bénéfices sont de loin supérieurs aux coûts. Je pense que tous les cantons devraient participer et que tous les offices cantonaux de la formation professionnelle devraient pleinement soutenir LIFT. C’est ainsi qe l’on fait de la prévention intelligente et diminue le chômage des jeunes.
Des solutions pratiques sont la clé
Je suis quelqu’un qui aime travailler dans le concret. La théorie n’aide pas les personnes qui ont besoin d’aide. En 1994, j’ai développé les semestres de motivation (SEMO) pour des jeunes chômeurs n’ayant pas pu terminer leur formation de base. Aujourd’hui, je sais: des jeunes, garçons et filles, peuvent se motiver pour découvrir quelque chose de nouveau. Ils trouvent ainsi aussi de l’énergie et du plaisir. Ce qui compte pour les jeunes, c’est la reconnaissance. Pour cette raison, il est tellement important que LIFT leur donne une rémunération symbolique pour leur place de travail hebdomadaire. C’est précisément cette reconnaissance qui contribue à ce que l’étincelle jaillisse et que grâce à LIFT quelque chose de nouveau puisse naître.
Tony Erb est l’ancien responsable de groupe pour les produits et programmes de la politique active du marché du travail (marché et intégration) du SECO.